Anneke van Giersbergen / Attraction Theory : concert acoustique le 21.04.2022 (Paris)

Après plus de deux ans sans concert (26 mois exactement) et neuf annulations (dont je vous épargnerais la liste), que c’est bon de retrouver une salle pleine et surtout Anneke van Giesbergen sur scène. Que du bonheur ! 
Après l’annulation de la première partie initialement prévue, Heather Findlay, on pouvait s’inquiéter et s’attendre au pire ! 
Anneke van Giersbergen, à peine ses concerts néerlandais en hommage à Kate Bush finis, la voici qui démarre déjà une série de 18 dates européennes en version acoustique. 
Je l’avais déjà vu deux ou trois fois en concert entre 1996 et 2001, avec le groupe qui l’a fait connaître, The Gathering, référence absolue en matière de métal atmosphérique et planant, mais jamais depuis. 
Deuxième date et déjà Anneke, avec un sourire mutin, nous dit qu’elle est fatiguée après son concert de Londres la veille et une courte nuit, mais apparemment plus que ravie (et un peu surprise) de jouer sur un bateau qui tangue sur la Seine, endroit toutefois que la chanteuse trouve très romantique. 
Malgré la fatigue elle semble en réalité en grande forme, toujours prête à blaguer avec le public, très à l’aise devant son auditoire. Beaucoup d’humour et de charisme. Une spontanéité non feinte qui fait un bien fou. Une communion parfaite avec ses fans et toujours quelques histoires drôles et succulentes entre deux chansons. Anneke réaccorde sa guitare et il a y un type pour lui dire que c’est ok, elle s’en amuse, toujours avec le sourire (« yes, you’re right »). L’ambiance est cool, bon enfant.
Le show débute avec « Beautiful one » titre issu de Aqua de Annique. 
Mais nous aurons droit tout au long du concert à beaucoup de morceaux du dernier album « The darkiest skies are the brightest » souvent bonifiés d’ailleurs (le son est absolument excellent) par rapport à la version studio, album qui m’avait laissé un peu sur ma faim : « Losing you », « Hurricane », « The darkiest are the brightest », « I saw a Car » et « Agape » notamment. 
Egalement au programme la très belle ballade « My mother said » tirée de l’album « Drive » , toujours aussi émouvante et du même disque le plus énergique et entraînant « Mental jungle ».
Un titre évidemment de The Gathering, « Saturnine », qu’elle présente comme son morceau préféré du groupe est également de la partie.
Quelques reprises aussi : l’habituelle « Wish you were here » de Pink Floyd, une de Kate Bush (« Running up that hill » ) , une de Chris Cornell avec Audioslave (« Like a stone »). 
Un morceau de Ayreon « Valley of the queen » et un de son projet avec Devin Townsend « Ih ah! « . 
Un bon moment que ce concert d’Anneke van Giersbergen, seule avec son micro et sa guitare, avec parfois un côté folk qui lui sied parfaitement et qui colle tout à fait avec sa voix toujours merveilleuse. 
Tout en beauté, en harmonie, en grâce, elle irradie Le Petit Bain. Tout en douceur et avec charme elle surprend et émerveille. Anneke est rayonnante, tout simplement !
Des titres bonifiés donc mais je pense que c’est la chanteuse néerlandaise elle-même qui se bonifie avec le temps. Et globalement on peut se féliciter d’un bon choix des morceaux.
Reprise en douceur acoustique de toute beauté après 26 mois d’attente et de frustration mais c’était vraiment bon.

Petit retour sur la première partie du soir : concert également acoustique pour Attraction Theory (et pour la circonstance exceptionnellement en duo avec Didier Chesneau à la guitare et Constance Amelane au chant), qui remplaçait au pied levé, on peut même dire à la dernière minute, Heather Findlay. 
Le groupe de metal alternatif /symphonique français évoluait donc dans une configuration inhabituelle et s’en est bien sorti. Quelques titres de leur mini album « Principia », notamment le très bon « Attraction theory », un nouveau morceau « Émotion », une reprise de After Bridge « Broken wings » et une de Mike Oldfield « To France » qui clôture le concert (et qui figure également sur le disque). Un guitariste qui excelle et maîtrise parfaitement son sujet, une chanteuse à la voix tout simplement grandiose dans la lignée des grandes chanteuses de métal symphonique. Un set forcément court, 35 minutes, mais réussi et prometteur et qui donne envie de voir la formation en version électrique.

PS : La photo d’Anneke van Giesbergen n’a pas été prise lors du concert parisien

Laisser un commentaire